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Quelle est l'influence du sport sur le cycle menstruel ?
Le cycle menstruel permet aux femmes de donner la vie. Mais en contrepartie, nombre d’entre elles subissent des variations hormonales : sautes d’humeur, baisse de motivation, regain d’énergie, fatigue, émotions en pagaille, etc. Et cela peut évidemment avoir une incidence au quotidien, notamment sur vos activités physiques. Dans cet article, nous étudions justement les liens entre sport et cycle menstruel.
L’impact du cycle menstruel sur les activités sportives
Comprendre le cycle menstruel
Pour comprendre l’impact du cycle menstruel sur le sport, il faut d’abord comprendre le cycle menstruel. Contrairement aux hommes, le corps des femmes fonctionne par cycle (de plus ou moins 28 jours). Au cours de chaque cycle, les taux d’hormones (principalement l’œstrogène et la progestérone) fluctuent afin de favoriser la grossesse. Alors voici grosso modo ce qui se passe chaque mois dans votre corps :
- La période de règles : les hormones sont au plus bas, pendant que la muqueuse utérine fait son chemin vers la sortie de votre vagin (les fameux saignements). À cette étape du cycle menstruel, les sensations de fatigue sont généralement assez fortes.
- La phase folliculaire : quelques jours après la fin des règles, le taux d’oestrogènes remonte, vous faisant ainsi profiter d’un regain d’énergie.
- L’ovulation : les taux d'oestrogènes sont à leur apogée et la progestérone augmente à son tour pour favoriser la reproduction. Les femmes sont alors plus sociables, plus ouvertes sur le monde. Découvrez tous les symptômes de l’ovulation sur ce lien.
- La phase lutéale : les progestérones dominent jusqu’à l’arrivée des prochaines règles. De leur côté, les oestrogènes continuent de baisser progressivement. Tous ces bouleversements hormonaux en phase lutéale peuvent provoquer les différents symptômes du syndrome prémenstruel.
Identifier les impacts du cycle menstruel sur le sport
À l’heure actuelle, il existe peu d’études démontrant de véritables liens de causalité entre les deux. Cela dit, plusieurs tendances surgissent.
D’une part, les périodes de menstruation ou de syndrome prémenstruel peuvent altérer les performances des sportives. Plus précisément, ce sont les douleurs associées à ces deux étapes du cycle menstruel. Dans certains cas, les sportives sont contraintes de renoncer à un entraînement à cause de règles douloureuses.
D’autre part, certaines études démontrent l’impact du cycle menstruel sur le risque de blessures. Ainsi, les footballeuses présentent 4 à 8 fois plus de risque de subir une blessure aux ligaments croisés que les footballeurs. Cela s’explique en partie du fait que les muscles contiennent des récepteurs hormonaux. Or, selon le niveau de concentration en œstrogène et en progestérone, la réaction musculaire peut varier ; pouvant ainsi favoriser l’apparition de blessures musculaires.
L’impact du sport sur le cycle menstruel
Des bouleversements du cycle menstruel à cause du sport
Bien qu’il soit bon pour la santé, le sport pratiqué à outrance peut aussi impacter votre cycle menstruel. En effet, les athlètes de haut niveau pratiquant une activité sportive à haute intensité connaissent un cycle très irrégulier. Cela se caractérise par des retards de règles, voire même, par une absence de règles pendant plusieurs mois (on parle d’aménorrhées). Et ça, ce n’est pas normal. Ces dérèglements hormonaux peuvent fragiliser votre corps, même si vous avez un rythme de vie, a priori, sain. Il est donc primordial de consulter un médecin si vous souffrez d’aménorrhées.
Pour éviter cette situation, nous vous conseillons d’allier sport modéré et alimentation équilibrée (qui permet de combler les besoins caloriques des sportives).
Le sport, un allié contre les règles douloureuses
Si la pratique d’une activité physique trop intense est mauvaise pour votre cycle menstruel, ne pas faire de sport ne vous fera pas de bien non plus. En effet, le sport contribue à réduire les douleurs menstruelles. Et ce, grâce à deux phénomènes :
- La production d'endorphine : également appelée hormone du bien-être, elle vous aide à vous sentir mieux. Et bonne nouvelle, vous en sécrétez naturellement lorsque vous faites du sport. Grâce à cette hormone, vous pourrez oublier vos crampes abdominales et autres douleurs de règles.
- La production de dopamine : cette hormone vous aide aussi à lutter contre les sensations de fatigue qui sont courantes en période de menstruation.
Une adaptation nécessaire de sa pratique sportive au cours du cycle menstruel
Que ce soit en période de règles ou en dehors, il est primordial d’adapter son activité sportive à chaque phase de son cycle menstruel.
Ainsi, en période de menstrues, privilégiez les activités douces qui ne nécessitent pas un niveau d’énergie optimal. Par exemple, la natation, le yoga, le Pilates, le stretching, etc. Cela dit, toutes les femmes sont différentes. Si vous avez suffisamment d’énergie pour une séance cardio ou du kickboxing, ne vous en privez pas. Le plus important est d’écouter son corps et ses ressentis.
De manière générale, certaines pratiques sportives sont plus efficaces selon la phase du cycle féminin. Par exemple, pendant la phase folliculaire, privilégiez les entraînements de force (comme le fitness, la musculation, le badminton, le volley, la danse ou la boxe). À l’inverse, pendant la phase lutéale, favorisez les entraînements d’endurance (comme la course à pied, la natation, la randonnée ou le roller).
L’idée est d’organiser votre planning d'entraînement sportif en fonction de votre cycle menstruel et surtout, de vos sensations.
Sources :
Ameli. "Douleurs pendant les règles : que faire pour être soulagée ?" Disponible ici.
Ameli. "Règles douloureuses : consultation et traitement." Disponible ici.