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Le jeûne intermittent pendant les règles : bonne ou mauvaise idée ?
La période menstruelle, c’est souvent des fringales incontrôlables, un appétit dévorant et des envies irrésistibles de manger sucré. Pas terrible pour la silhouette. Afin de limiter la prise de poids, certaines femmes adoptent de nouvelles habitudes alimentaires. Parmi lesquelles : le fasting. Le principe est simple : vous mettez votre système digestif au repos pendant plusieurs heures. Mais alors, faut-il continuer le jeûne intermittent pendant les règles ou faire une pause ? Quels sont les impacts de ce régime sur votre cycle menstruel ? Quels sont les bénéfices et les risques ? Comment adapter son alimentation pendant les menstruations ? Mademoiselle Culotte répond à toutes vos questions.
Qu'est-ce que le jeûne intermittent ?
Le jeûne intermittent n'est pas un régime à proprement parler. C’est plutôt une façon d'organiser vos repas dans le temps. Concrètement, il s'agit d'alterner des périodes où vous mangez et des périodes où vous ne consommez rien (à l’exception de boissons non caloriques comme l'eau, le thé ou le café noir).
Il n’existe pas une façon de jeûner, mais plusieurs :
- Le protocole 16/8 où vous mangez pendant 8 heures et jeûnez pendant 16 heures. C’est sans doute le plus facile à tenir. Vous pouvez par exemple dîner à 20 h et déjeuner à 12h. En prenant en compte la nuit, le seul effort à faire est de ne pas petit-déjeuner.
- La méthode 5/2 consiste à réduire drastiquement vos calories deux jours par semaine.
- L’approche plus radicale du OMAD. One Meal A Day qui, comme son nom l'indique, vous limite à un seul repas quotidien.
Quelle que soit la méthode, l’objectif est de réguler le métabolisme, d'améliorer la sensibilité à l'insuline, de faciliter la digestion, de réduire l'inflammation corporelle, … Si le jeûne intermittent remporte un succès grandissant, il n’est pas toujours compatible avec la période de règles.
Comment le cycle menstruel influence-t-il le métabolisme ?
Les variations hormonales ont un impact réel sur votre métabolisme et vos besoins énergétiques. Et notamment les hormones leptine et ghréline qui régulent votre faim et votre satiété. Résultat ? Votre appétit et votre énergie fluctuent au cours du mois.
Durant la phase folliculaire (entre la fin de vos règles et l'ovulation), votre corps est généralement plus sensible à l'insuline. Vous vous sentez plus énergique. C'est à cette période que le jeûne intermittent est le plus facile à supporter.
Après l'ovulation, tout change. Vos besoins énergétiques augmentent (de 100 à 300 calories par jour), votre corps développe une certaine résistance à l'insuline, et vous pouvez ressentir des fringales plus intenses, particulièrement pour les glucides et le chocolat. Non, vous n'êtes pas faible, ce sont vos hormones qui prennent le contrôle.
Pendant les règles, votre corps a besoin de toute votre attention. Pour compenser la perte de sang et la fatigue qui l’accompagne, il doit consommer du fer et autres nutriments essentiels.
Alors est-ce compatible avec le fasting ? Peut-on jeûner pendant les règles ? Découvrons les bénéfices et les risques de ce régime alimentaire.

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Quels sont les bénéfices du jeûne intermittent pendant les règles ?
Les études scientifiques affluent sur les bénéfices du jeûne intermittent. Voici les principaux :
- Une réduction des ballonnements et de l'inconfort digestif : le fasting donne un repos bien mérité à votre système digestif. Il diminue ainsi la rétention d'eau et les troubles intestinaux souvent amplifiés pendant les menstruations.
- Une diminution de l'inflammation corporelle : cet effet anti-inflammatoire peut indirectement atténuer vos crampes menstruelles et autres douleurs liées aux règles.
- Une amélioration de la sensibilité à l'insuline : particulièrement bénéfique pour les femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques ou d'irrégularités menstruelles. Cette meilleure régulation de l'insuline peut aider à normaliser les cycles et à diminuer l'intensité de certains symptômes prémenstruels.
- Une clarté mentale et un bien-être psychologique accru : le jeûne intermittent pourrait réduire les symptômes dépressifs et les crises alimentaires, tout en améliorant l'image corporelle.
- Une préservation de la masse musculaire : contrairement aux régimes restrictifs classiques, le fasting semble préserver efficacement la masse musculaire tout en favorisant la perte de graisse. Ce qui vous aide à brûler davantage de calories, même au repos.
- Une réduction potentielle du risque de maladies cardiovasculaires et de diabète : bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, les données préliminaires suggèrent que le jeûne intermittent pourrait contribuer à la prévention de ces maladies chroniques chez les femmes.
- Des effets prometteurs sur la longévité : si les études sur les humains sont encore en cours, les recherches sur les animaux ont montré une augmentation impressionnante de la durée de vie 33 à 83% chez les rongeurs.
Notons toutefois que les bénéfices du jeûne intermittent pour les femmes nécessitent davantage d'études humaines avant de tirer des conclusions définitives. D’autant plus que cette pratique comporte plusieurs risques.
Quels sont les risques et effets indésirables du jeûne pendant les règles ?
Si le fasting est souvent pratiqué pour favoriser la perte de poids et l’amélioration du confort digestif, il n’est pas sans risques. Et encore plus pendant les menstruations où les hormones féminines jouent les montagnes russes.
Un jeûne prolongé ou trop rigoureux augmente la production de cortisol, l'hormone du stress. Cette hausse peut perturber la production d'œstrogènes et de progestérone, potentiellement responsable de cycles irréguliers ou de règles plus longues. En parallèle, il perturbe la production de l'hormone lutéinisante (LH) et l'hormone folliculo-stimulante (FSH). Les deux hormones féminines par excellence qui régulent le cycle menstruel. Or, si elles sont déréglées, votre cycle le sera aussi. Et là, bonjour les règles irrégulières qui apparaissent quand bon leur semble.
Dans les pires cas, ces perturbations pourraient même conduire à de l’infertilité nutritionnelle. Alors attention à ne pas aller trop loin dans les restrictions.
À côté de votre équilibre hormonal, il ne faut pas oublier les carences nutritionnelles. Pendant vos règles, votre corps perd du fer à cause de la perte sanguine. Or, une carence en fer peut provoquer fatigue, vertiges et pâleur. En réduisant votre fenêtre d'alimentation, vous limitez potentiellement votre apport en nutriments cruciaux, comme le fer, le magnésium et les vitamines B.
Dernier effet pervers du jeûne intermittent pendant les règles : les fringales. Si vous poussez trop loin la restriction, vous risquez de vous retrouver face à des envies irrépressibles de sucré et de grignotages nocturnes. Ce phénomène de compensation peut annuler tous les bénéfices que vous cherchiez à obtenir.
Comment adapter le jeûne intermittent à son cycle menstruel ?
Malgré les risques, il est tout à fait possible d'adapter votre pratique du jeûne intermittent pour qu'elle reste bénéfique même pendant vos règles.
La clé réside dans la flexibilité. Voici nos recommandations :
- Allégez votre jeûne pendant la phase lutéale et pendant vos règles. Au lieu de viser 16 ou 18 heures sans manger, contentez-vous de 12 à 14 heures. Cette période reste suffisante pour obtenir certains bénéfices métaboliques tout en respectant les besoins accrus de votre corps.
- Privilégiez les aliments riches en nutriments essentiels. Pour le fer, intégrez des lentilles, des épinards, du gingembre, un peu de viande rouge ou des fruits secs. Pour le magnésium, faites-vous plaisir avec du chocolat noir, des bananes ou des noix. Pour les oméga-3 anti-inflammatoires, optez pour des poissons gras ou des graines de chia. Si besoin, compléter votre alimentation avec des suppléments.
- Écoutez-vous. Si vous ressentez une fatigue intense ou des vertiges, c'est le signal que votre corps a besoin de plus de soutien. N'hésitez pas à réintroduire un petit-déjeuner léger, mais nutritif, même si cela signifie raccourcir votre période de jeûne.
- Pratiquez le "jeûne cyclique". Pendant la phase folliculaire, allongez votre fenêtre de fasting, puis assouplissez-la le reste du mois. Cela permet de s'harmoniser avec votre physiologie féminine plutôt que de la combattre.
Et si vos règles deviennent irrégulières, c’est un excellent indicateur : il faut arrêter de jeûner.
Découvrez nos compléments alimentaires
Si le jeûne intermittent peut apporter de réels bénéfices pendant les règles, il nécessite des ajustements pour respecter les besoins spécifiques de votre corps durant cette période.
Source :
- NLM : influence du fasting sur la reproduction - Consulter
- Healthline : guide du régime intermittent - Consulter
- NLM : influence du fasting sur la longévité - Consulter