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IST - Comment les reconnaître et les traiter ?

IST - Comment les reconnaître et les traiter ?

Plus de 30 bactéries, virus et parasites sont responsables des infections sexuellement transmissibles dans le monde. Et ça, ce n’est que la partie immergée de l’iceberg : les bactéries que l’on connaît aujourd’hui, en l’état actuel de la science. Autant dire qu’il y a de multiples raisons de contracter une IST lors d’un rapport sexuel. Alors pour s’en prémunir, mieux vaut savoir de quoi on parle. Quelles sont les principales IST ? Sont-elles graves ? Comment sont-elles transmises ? Comment les diagnostiquer ? Et surtout, comment les traiter ? Mademoiselle Culotte fait le point. 


Quelles sont les principales infections sexuellement transmissibles ? 


La syphilis


Cette infection bactérienne, causée par Treponema pallidum, est principalement transmise lors des rapports sexuels. 

Tous les cas de syphilis ne sont pas nécessairement graves, mais cela dépend surtout du stade de prise en charge. 

Au début, cette IST se manifeste surtout par des ulcères indolores sur les organes génitaux, puis viennent les éruptions cutanées, avant les éventuelles complications en l’absence de traitement. 


La gonorrhée


La gonorrhée est causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. Elle affecte les muqueuses des organes génitaux, du rectum ou de la gorge. Elle peut provoquer des douleurs lors de la miction et des écoulements purulents. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications, comme la stérilité. 

Les antibiotiques peuvent la traiter, mais le corps y devient de plus en plus résistant. Ce qui peut compliquer le traitement de la gonorrhée. D’où l’intérêt du préservatif lors des rapports sexuels. 


La chlamydiose ou chlamydia


Très courante, cette infection bactérienne a surtout des effets négatifs chez la femme : des pertes vaginales blanchâtres et malodorantes. Si vos écoulements sentent le poisson pourri, vous avez probablement contracté la chlamydia. Pour les contenir avant d’être totalement guérie, n’oubliez pas la culotte de règles. 

En plus de ces symptômes, vous pourriez aussi ressentir des douleurs pelviennes et des brûlures lors de la miction. 


La trichomonase


Avec 156 millions de personnes l’ayant contracté, c’est l’IST la plus répandue dans le monde. Heureusement, c’est loin d’être la plus grave. 

Cette infection d’origine parasitaire se manifeste par les symptômes suivants : 


L'hépatite B


Très contagieux, c’est l’un des virus les plus meurtriers au monde. Et pour cause, cette infection virale attaque le foie. 

Elle va alors provoquer des symptômes, tels que fatigue, jaunisse et douleurs abdominales. En l’absence de traitement rapide, cela peut conduire à des cirrhoses ou des cancers du foie. La vaccination est une prévention efficace.


Le virus herpès simplex (HSV)


Il se manifeste sous deux formes : HSV-1 (souvent responsable de l'herpès buccal) et HSV-2 (souvent lié à l'herpès génital). Dans cet article, on s’intéresse principalement au second, qui entraîne des cloques et des démangeaisons au niveau des organes génitaux. 


Malheureusement, aucun traitement n’est encore disponible. Le virus reste latent dans le corps et peut se réactiver. S’il est possible d’atténuer ces effets, les personnes ayant de l'herpès génital le garderont à vie. 


Le VIH 


C’est le virus de l’immunodéficience humaine, également appelée la maladie du sida. Souvent transmise lors d’un rapport sexuel, cette MST peut aussi se transmettre lors de la grossesse. 

D’autant plus que pendant les premières années, le SIDA est asymptomatique. Ce qui signifie qu’il existe de nombreuses personnes séropositives sans même le savoir. En 2023, près de 40 millions de personnes vivraient avec cette maladie. Mais ce chiffre est peut être plus élevé. 

De toutes les maladies sexuellement transmissibles, le VIH est le plus mortel. Il affaiblit, lentement mais sûrement, le système immunitaire. Les défenses de l'organisme deviennent de moins en moins efficaces contre les infections et certaines maladies. 

 

 

Le papillomavirus humain (HPV)


Cette maladie sexuellement transmissible est souvent asymptomatique en apparence. Mais à l’intérieur, elle peut créer des lésions au niveau des organes génitaux. Dans certains cas, cela peut causer des verrues génitales. Dans d’autres, un risque de cancer du col de l'utérus, et donc, un risque d’infertilité. 

D’où l’importance de la traiter rapidement, même si l'infection peut disparaître d'elle-même. 


Les infections sexuellement transmissibles sont-elles graves ? 


Même si à l’heure actuelle, il est possible de guérir de la grande majorité des infections sexuellement transmissibles, celles-ci sont loin d’être sans conséquences. 

Comme elles affectent directement les organes reproducteurs, ces IST peuvent être responsables de troubles de la fertilité, de fausses-couches ou de problèmes de développement chez l’enfant. 

Mais ces maladies sexuellement transmissibles sont aussi responsables de cancer. 

Chez la femme, c’est le cancer de l’utérus qui est le plus répandu. Chez l’homme, c’est le cancer de l’anus (pour ceux qui pratiquent la pénétration anale). 


Et bien sûr, il y a les maladies mortelles. En 2022, plus d’un million de personnes sont décédées à cause de l'hépatite B, et 633 000 sont mortes du sida en 2023. 


Comment les IST sont-elles transmises ? 


Bien souvent, on associe infection sexuellement transmissible à rapport sexuel non protégé. Et c’est vrai dans la majorité des cas. 


Mais il est aussi possible de contracter une IST par d’autres moyens. Notamment de la mère à l’enfant. Que ce soit pendant la grossesse, l’accouchement et lors de l’allaitement, certaines infections peuvent malheureusement se transmettre dès la naissance du nouveau-né. 


Comment diagnostiquer une infection sexuellement transmissible ? 


La plupart des IST sont asymptomatiques au départ. Les symptômes n’apparaissent véritablement que lorsque l’infection est déjà bien avancée. Dans ce cas, plusieurs méthodes peuvent être utilisées par le médecin, telles qu’un prélèvement de la peau lésionnée, une prise de sang ou une analyse d’urine. Tout dépend de vos symptômes.


Et même sans symptômes, il est primordial de réaliser des dépistages régulièrement. C’est-à-dire à chaque fois que vous avez des rapports sexuels non protégés avec un partenaire dont vous ne connaissez pas forcément les antécédants. 


Comment traiter une IST ? 


Dès lors qu’une infection sexuellement transmissible est détectée, un traitement s’impose. Celui varie selon le type d’IST : 

  • Un traitement antibiotique : pour la syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et la trichomonase. 
  • Un traitement antiviral : pour le VIH, l’hépatite B et l'herpès. Ce traitement ne permet pas d’endiguer totalement la maladie, mais il peut en altérer l’évolution. 

Au-delà du traitement, le plus sûr est de se prémunir contre les infections sexuellement transmissibles. Pour cela, la meilleure méthode reste encore et toujours le préservatif. Si vous n’êtes pas sûre à 100 % du bilan IST de votre partenaire, protégez-vous. Si la relation perdure et que vous en avez marre de mettre une capote à chaque fois, allez faire le test de dépistage ensemble. 

Et pour les maladies les plus graves, il y a aussi les vaccins : anti-hépatite B et anti-HPV. Quant au vaccin contre la SIDA, il représente encore l'un des défis majeurs pour la communauté scientifique. 

 

 

Sources : 

 

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