En dehors des menstruations, les femmes ont aussi des sécrétions vaginales. Il s’agit d’un liquide de couleur blanchâtre qui apparaît tout au long de leur vie hormonale. Mais son aspect et son intensité peuvent varier d’une femme à l’autre. Ainsi, il est très fréquent de constater des pertes blanches abondantes. Est-ce normal ? Que faire pour les limiter ? Découvrez les réponses.
Pertes blanches, c’est quoi ?
Les pertes blanches (ou leucorrhées) correspondent à des sécrétions vaginales fabriquées à l’intérieur du col de l’utérus. Tout comme les règles, ces dernières apparaissent depuis la puberté jusqu’à la ménopause. Elles sont donc entièrement liées à la vie hormonale des femmes. D’ailleurs, elles remplissent plusieurs rôles :
- Lubrifier le vagin pendant les rapports sexuels ;
- Protéger le vagin contre les infections ;
- Nettoyer le vagin et évacuer les cellules mortes.
En résumé, ce phénomène naturel est absolument indispensable à la bonne santé des femmes. Mais que se passe-t-il lorsque les pertes blanches sont trop abondantes ?
Pourquoi les pertes blanches sont-elles abondantes ?
La plupart du temps, les pertes blanches abondantes sont liées à des bouleversements hormonaux. Voici les principales causes.
L’ovulation
Bien souvent, les pertes vaginales sont plus abondantes en période d’ovulation (environ 14 jours après le début du cycle menstruel). Cela s’explique par une modification de la glaire utérine sous l’effet des hormones ovariennes. L’objectif étant de favoriser le passage des spermatozoïdes jusqu’à l’ovaire. Ce qui provoque une fluidification des sécrétions vaginales. Au cours de cette période, les pertes blanches sont donc plus abondantes, mais aussi plus liquides.
La grossesse
La grossesse est une période de grands bouleversements hormonaux. En effet, l’ovaire et le placenta produisent davantage d'œstrogène et de progestérone. Ces dernières stimulent les glandes cervicales, qui sont à l’origine des pertes blanches plus abondantes. Au-delà d’une intensité plus importante, les sécrétions vaginales pendant la grossesse peuvent aussi être plus mousseuses, filantes ou glaireuses. Si vous constatez un tel phénomène, il n’y a pas lieu de s’inquiéter (sauf si elles présentent une odeur désagréable ou causent des irritations).
Bon à savoir : si les pertes blanches sont présentes tout au long de la grossesse, elles sont généralement plus abondantes au cours du second trimestre.
La contraception
Quels qu’ils soient, les moyens de contraception perturbent votre cycle menstruel et votre fonctionnement biologique. Si la méthode contraceptive vous correspond, vous n’en ressentirez que des effets mineurs. En revanche, lorsque le contraceptif n’est pas adapté, cela se manifeste par plusieurs signaux. Et notamment des pertes blanches plus abondantes. Alors si vous avez changé de méthode de contraception récemment et que vous constatez des pertes vaginales très intenses, au point d’humidifier ou de tacher vos sous-vêtements, contactez directement votre gynécologue ou votre médecin. Celui-ci vous proposera alors un autre mode de contraception.
Bon à savoir : tout comme le flux menstruel, l’intensité des sécrétions vaginales varie énormément d’une femme à l’autre en fonction de la quantité d’oestrogènes produite. Il est donc possible d’avoir des pertes blanches abondantes en dehors des raisons susmentionnées.
Les autres causes des pertes vaginales
Les pertes vaginales peuvent aussi être liées à des infections sexuellement transmissibles, des mycoses, un déséquilibre de la flore vaginale, … Pour le savoir, vous devez analyser :
- L’aspect de ces pertes : pertes jaunâtres, verdâtres, crémeuses ou laiteuses.
- L’odeur : les mauvaises odeurs (type poisson pourri) peuvent aussi vous indiquer la présence d’une vaginose ou d’une IST (trichomonase).
- Les symptômes : comme des démangeaisons, des irritations, des brûlures, …
Même s’il s’agit pour la plupart de pathologie bénigne, il faudra contacter rapidement un médecin dès lors que vous constatez l’un ou plusieurs de ces symptômes. Le professionnel de santé vous prescrira alors le traitement le plus adapté.
En cas d’infection, ce n’est pas tant l’abondance des pertes blanches dont il faut s’inquiéter, mais plutôt leur aspect et leurs effets secondaires.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les différents types de sécrétions vaginales, n’hésitez pas à consulter cet article.
Quelles solutions contre les pertes blanches abondantes ?
Porter une culotte menstruelle
Pour limiter les sensations d’humidité à cause des pertes blanches abondantes, il est possible de porter une protection hygiénique. Et oui, elles servent aussi en dehors des périodes de règles. Mais pour conserver un confort optimal tout au long de votre cycle menstruel, nous vous conseillons d’opter pour les culottes de règles. Il s’agit d’une culotte traditionnelle à laquelle est ajoutée une quadruple protection. Celle-ci absorbe l’ensemble de vos écoulements ; qu’il s’agisse de sécrétions vaginales ou de flux sanguins.
Au-delà de la culotte menstruelle, privilégiez les sous-vêtements en coton les autres jours de votre cycle menstruel. Cela permettra de garantir l'équilibre de votre flore vaginale.
Éviter les toilettes intimes
En diffusant un liquide plus ou moins visqueux, les pertes blanches abondantes peuvent paraître sales. Et pourtant, il s’agit d’un phénomène parfaitement naturel. Il ne sert donc à rien de vouloir les éliminer à tout prix à travers des douches vaginales. En effet, votre vagin se nettoie naturellement sans que vous n’ayez besoin d’intervenir. Si vous effectuez une toilette intime trop invasive, vous risquez de provoquer un déséquilibre de la flore vaginale et d’accentuer davantage vos pertes.
Bon à savoir : pour prendre soin de votre hygiène féminine, nous vous recommandons les savons au pH neutre.
Soigner son alimentation
Certains aliments peuvent vous aider à prendre soin de votre flore vaginale. C’est notamment le cas de l’ail, du clou de girofle, des oignons, de l’huile d’olive ou de l’huile vierge de noix de coco. En parallèle, veillez également à réduire votre consommation de sucre qui impacte l’intégralité de votre cycle menstruel.
Sources :
Ameli. "Reconnaître une vaginite." Disponible ici.
Ameli. "Mycose vaginale et autres vaginites : consultation et traitement." Disponible ici.