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Comment changer de méthode de contraception ?
Prise de poids, baisse de libido, sautes d’humeur, … les contraceptifs ont souvent des effets indésirables. C’est la raison pour laquelle de nombreuses femmes souhaitent en changer. Mais pour éviter de tomber enceinte, faute de protection adéquate, il est primordial de respecter certaines règles. Quelles sont-elles ? Mademoiselle Culotte vous explique comment changer de méthode de contraception en toute sécurité.
Les contraceptifs et leurs effets secondaires
Si les méthodes de contraception sont super pratiques pour éviter une grossesse non désirée, elles apportent aussi leur lot de contraintes et de risques : les comprimés de pilule à prendre tous les jours, le préservatif qui amenuise les sensations de plaisir lors du rapport, le stérilet qui se sent à l’intérieur de l’utérus, … Sans oublier tous les effets secondaires qui peuvent justifier un changement de moyen de contraception.
Les méthodes de contraception hormonale
Par définition, les contraceptifs hormonaux vont bouleverser vos hormones (oestrogènes et progestérones). Ils peuvent alors se traduire par une série de désagréments variables selon les femmes :
- prise de poids,
- perte de libido,
- sautes d’humeur,
- maux de tête,
- nausées,
- maux d’estomac,
- éruptions cutanées, …
Autant d’effets secondaires qui affectent aussi bien votre santé physique que mentale. Cela dit, ils ne sont pas automatiques. Certaines femmes n’en ressentent aucun, alors que d’autres en ressentent 2 ou 3, et les plus malchanceuses subissent l’intégralité. De même, l’intensité est variable d’une femme à l’autre.
C’est pourquoi, changer de méthode de contraception est une décision purement personnelle qui dépend de votre situation et de votre ressenti.
Bon à savoir : selon une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), les pilules contraceptives combinées augmentent aussi le risque de cancer du sein, du col de l’utérus et du foie (variable selon la durée d’utilisation).
En contrepartie, les moyens de contraception hormonaux ont des effets plutôt positifs au niveau des règles. Ils en diminuent les effets et les raccourcissent.
Les modes de contraception non hormonale
Ces contraceptifs n’affectent pas tant vos hormones. Mais ils sont loin d’être parfaits pour autant.
En particulier le dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre. Il va créer une inflammation au niveau de l’endomètre. Avec pour résultat, des règles plus longues, plus douloureuses et plus abondantes. Le port d’une culotte menstruelle peut alors se révéler utile pour mieux vivre cette période.
Quant aux autres méthodes non hormonales (comme le préservatif, les spermicides ou la cape cervicale), elles n’ont pas tant d’effets secondaires. Mais ils ne sont pas aussi durables que le stérilet au cuivre, puisqu’il faut les utiliser à chaque rapport sexuel. Ce qui peut être assez contraignant. Sans oublier une efficacité moindre. Et oui, un préservatif qui pète, ça arrive à tout le monde.
Que vous preniez la pilule contraceptive, l’anneau vaginal, le DIU au cuivre, ou tout autre moyen de contraception, il y aura toujours des effets secondaires plus ou moins agréables. Selon votre niveau de tolérance et votre organisme, ces effets pourront devenir insupportables. À tel point qu’il devient nécessaire de changer de traitement.
3 étapes pour changer de méthode de contraception
1 - Faire le point sur les modes de contraception existants
Comme il existe différentes méthodes de contraception, mieux vaut avoir une vision globale de chacune pour choisir la plus adaptée. Voici les principales :
- La pilule contraceptive : selon les cas, elle peut contenir des oestrogènes et de la progestérone de synthèse (pilule estroprogestative) ou seulement de la progestérone (pilule progestative). Quels qu’ils soient, ces moyens de contraception se présentent sous la forme de plaquette. Vous devez prendre des comprimés tous les jours. En cas d’oubli, le risque de grossesse augmente.
- L’anneau contraceptif : à insérer dans le vagin, il libère de l’œstrogène et du progestatif afin d’empêcher l’ovulation. L’anneau est à changer toutes les 3 semaines (avec interruption d’une semaine).
- Le patch contraceptif : à coller sur le bras, le ventre ou les épaules pendant 3 semaines.
- L’implant : c’est une méthode de contraception progestative qui est à insérer dans le bras. L’avantage, c’est qu’il reste en place pendant 3 ans.
- Le stérilet hormonal : ce petit bout de plastique en forme de T est à insérer dans le vagin par un professionnel de santé. Vous devrez ensuite le renouveler tous les 5 ans.
2 - En discuter avec son médecin ou gynécologue
Si vous souhaitez changer de méthode de contraception, la première chose à faire est d’en discuter avec un professionnel de santé. Ce peut être votre médecin traitant, votre gynécologue ou une sage-femme.
Lors de la consultation médicale, vous devrez expliquer pourquoi vous souhaitez changer de contraceptif : est-ce parce que vous ne supportez pas les effets secondaires ? Ce n’est pas adapté à votre mode de vie ? Vos règles sont très douloureuses ?
Suite à ce questionnaire, le médecin vous auscultera pour vérifier le bon état de votre santé gynécologique.
Ensuite, il pourra vous orienter vers la meilleure solution pour vous. Car toutes les contraceptions ne sont pas forcément adaptées à toutes les femmes. Par exemple, si vous souffrez d’endométriose, un contraceptif hormonal s’avère plus efficace, car il vient limiter les effets des règles.
3 - Respecter les prescriptions médicales
Changer de méthode de contraception implique souvent une période de transition pendant laquelle vous n’êtes pas protégé. Il faudra alors prendre les mesures nécessaires pour éviter de tomber enceinte.
Parmi les plus efficaces, il y a évidemment le préservatif lors des rapports sexuels. Celui-ci devra être porté pendant une période plus ou moins longue selon le type de changement.
Par exemple, si vous passez du patch à la pilule, il faudra généralement utiliser le préservatif pendant les 7 premiers jours de prise de pilule contraceptive.
À l’inverse, si vous passez de l’implant au stérilet au cuivre, il n’y a aucune période de transition.
Il est donc primordial de suivre les recommandations du professionnel de santé pour éviter une grossesse non désirée.
Sources :
Ameli - Contraception - (français) https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/contraception