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Torsion ovarienne : causes, symptômes et traitements

Torsion ovarienne : causes, symptômes et traitements

Un ovaire qui se tord sur lui-même, c’est rare, mais pas impossible. Cette urgence gynécologique provoque une douleur pelvienne d’une brutalité extrême. D’où ça vient ? Quelles sont les causes d’un ovaire tordu ? Les symptômes ? Le diagnostic ? Le traitement envisageable ? Mademoiselle Culotte vous dit tout sur la torsion ovarienne. 


Qu’est-ce que la torsion ovarienne ?


La torsion ovarienne (ou annexielle), c’est une rotation de l’ovaire. L’organe féminin se tord sur lui-même, emportant parfois avec lui les trompes de Fallope. 

Le souci, c’est que l’ovaire est rattaché à des ligaments ou pédicules vasculaires qui abritent les vaisseaux sanguins. Ce sont ces cordons qui alimentent l’organe en oxygène et nutriments. Mais lorsque l’ovaire se tord, le flux sanguin s’interrompt (on parle d’ischémie). Si cette interruption dure trop longtemps, l’ovaire ne s’alimente plus en oxygène et nutriment. Ce qui peut avoir des conséquences irréversibles ; les tissus meurent empêchant le bon fonctionnement de ces organes. Résultat ? Une nécrose de l’ovaire entraînant une perte de fertilité pour la femme. D’où l’importance de le prendre en charge très rapidement. 

Bon à savoir : la torsion de l’annexe touche les femmes en âge de procréer. Mais les adolescentes et les femmes ménopausées peuvent aussi subir ce phénomène.


Comment l’ovaire peut-il se tordre ? 


Même s’il s’en passe des choses à l’intérieur de votre organisme, la torsion ovarienne n’arrive pas toute seule (et heureusement). Bien souvent, c’est à cause d’une augmentation de la taille de l’ovaire (supérieure à 4 centimètres). Mais alors comment l’organe féminin peut-il devenir plus volumineux ? 3 raisons principales peuvent l’expliquer. 

  • La présence d’une masse : il s’agit de kystes ou de tumeurs ovariennes qui grossissent le volume de l’ovaire. Pour les tumeurs, les plus bénignes sont souvent les plus problématiques en termes de torsion annexielle (par rapport aux tumeurs cancéreuses). Pour les kystes, le risque augmente à mesure que la taille de la masse augmente (comme avec un kyste dermoïde). 
  • L’hyperstimulation ovarienne : certains traitements de fertilité (notamment pour la PMA) stimulent les ovaires afin de favoriser la fécondation. Mais s’il y avait déjà des problèmes de fertilité en amont, ce type de traitement peut les aggraver. 
  • La grossesse : entre les changements hormonaux et l’augmentation du volume de l’ovaire, la grossesse accentue le risque de torsion.

Malheureusement, toutes ces causes sont indépendantes de votre volonté. Cela dit, il est toujours possible de les anticiper pour éviter de se retrouver en urgence. 


zoom sur les ovaires

Quels sont les symptômes de la torsion ovarienne ?


La torsion ovarienne se manifeste par plusieurs symptômes. Le premier, c’est une douleur pelvienne intense et soudaine au niveau de la zone ovarienne, voire du dos et des cuisses. À chaque mouvement, la douleur s’exacerbe. Bien souvent, le mal ne se manifeste que d’un côté (selon que c’est l’ovaire gauche ou droit qui est tordu).

En parallèle, des nausées et vomissements apparaissent du fait de la douleur et à l’ischémie ovarienne.

Dans certains cas, d’autres symptômes peuvent apparaître comme : 

  • Des ballonnements ou une sensation de pression abdominale ; 
  • De la fièvre (notamment en cas de complication, comme une nécrose de l’ovaire) ; 
  • Une augmentation anormale du rythme cardiaque (tachycardie) ; 
  • Des saignements vaginaux occasionnels. 

Ça, ce sont les symptômes de la torsion de l’annexielle. L’ovaire a déjà fait un tour sur lui-même. 

Mais avant cela, il a généralement pris du volume à cause du kyste ovarien. Or, cette prise de masse peut aussi provoquer des effets secondaires. Bien souvent, les femmes subissant une torsion de l'ovaire constatent aussi des douleurs intermittentes quelques jours/semaines avant l’apparition de la douleur la plus brutale.

Si vous ressentez ces symptômes, courez chez votre médecin ou votre gynécologue pour un diagnostic complet. 


Comment diagnostiquer une torsion annexielle ?


Lors de votre rendez-vous médical, le professionnel de santé procédera à l’examen clinique. À savoir, une palpation abdominale et pelvienne pour évaluer la douleur et repérer une éventuelle masse ovarienne.

Si rien n’est détecté, il pourra effectuer des examens complémentaires afin d’écarter tous de torsion ovarienne. À commencer par une échographie Doppler pour évaluer la vascularisation de l’ovaire et identifier une éventuelle torsion. En cas de doute, vous pourriez passer une IRM ou  un scanner abdomino-pluvien. L’objectif étant d’exclure d’autres pathologies.


Quels sont les traitements de la torsion ovarienne ?


L’ovaire tordu est une urgence chirurgicale nécessitant une intervention rapide pour éviter la nécrose de l’ovaire. 

Selon l’état d’avancement de la torsion, deux types d’opérations peuvent être prescrites en cas de torsion ovarienne

  • La cœlioscopie (ou laparoscopie) : c’est la technique la plus courante, et surtout, la moins permanente. Il s’agit simplement de détordre l’ovaire (et dans certains cas, de retirer le kyste ovarien s’il est responsable de la torsion). Mais attention, ce n’est pas parce que l’ovaire est détendu qu’il est sorti d’affaire. S’il est trop endommagé, il devra être retiré. En revanche, s’il est en bon état, il est conservé. Votre fertilité n’est pas affectée.
  • L’ovariectomie (ablation de l’ovaire) : elle est pratiquée uniquement en cas de nécrose avancée ou de tumeur ovarienne. Ici, l’ovaire doit être retiré pour éviter les complications. Ce qui signifie que vous ne pourrez plus avoir d’enfant par la suite. 

Une fois les opérations terminées, la surveillance médicale est de rigueur pour prévenir une récidive.


Peut-on prévenir la torsion ovarienne ?


S’il n’est pas possible d’anticiper avec exactitude une torsion ovarienne, on peut identifier les facteurs à risques. À savoir : une activité physique intense ou des mouvements brusques, des antécédents de torsion ovarienne, un SOPK, une endométriose, une chirurgie pelvienne antérieure ayant modifié l’anatomie des ovaires.

Que ces facteurs vous concernent ou non, nous ne saurions que vous conseiller de redoubler de prudence. Cela commence par un suivi gynécologique régulier. Lors des consultations, le gynécologue peut surveiller la taille des ovaires (notamment en cas de kystes fréquents ou de douleurs pelviennes inhabituelles). Ces rendez-vous médicaux sont d’autant plus importants si vous souffrez de troubles hormonaux et du SOPK.

Bien qu’elle soit rare, cette torsion ne doit pas être prise à la légère. Alors prenez soin de vous. 



Source : 

  • https://www.msdmanuals.com/fr/professional/gyn%C3%A9cologie-et-obst%C3%A9trique/divers-troubles-gyn%C3%A9cologiques/torsion-annexielle
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