Tous les mois, les écoulements sanguins envahissent nos sous-vêtements. Pour les contenir, une solution : les protections périodiques. Serviettes, tampons, cups ou culottes menstruelles nous protègent des fuites. Seulement voilà, certains de ces produits d’hygiène peuvent s’avérer dangereux pour la santé féminine. Comment est-ce possible ? À cause de la présence de produits toxiques dans les protections hygiéniques.
Quels sont les produits présents dans les protections périodiques ?
Le 28 septembre 2023, le magazine 60 millions de consommateurs a publié son analyse sur la composition des protections menstruelles. 24 serviettes, tampons hygiéniques et protège-slips ont été étudiés. Parmi eux, 70 % comptaient des produits “présentant le risque – avéré ou suspecté – d’être cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens”.
9 contaminants décelés dans les produits d’hygiène féminine
Quels sont ces produits toxiques dans les protections hygiéniques ? Les enquêteurs ont décelé 9 contaminants :
- Le glyphosate (ou Ampa) : c’est un herbicide utilisé pour tuer les mauvaises herbes et les plantes indésirables. Alors que fait-il dans vos protections hygiéniques ? C’est souvent à cause des résidus de pesticides dans le coton. Cette présence est surtout préoccupante, car l’exposition au glyphosate augmente le risque de cancer (notamment le lymphome non hodgkinien) ainsi que les perturbations du système endocrinien et reproducteur.
- Les dioxines : ce composé chimique toxique est hautement cancérigène pour l’homme. La plupart du temps, la présence de dioxines dans les produits intimes s’explique par la combustion de matières organiques contenant du chlore.
- Les allergènes : ils sont dus aux matériaux utilisés pour fabriquer les protections hygiéniques, colorants, parfums ou résidus de pesticides.
- Les phtalates : ces composés chimiques permettent de rendre le plastique plus souple. Le problème, c’est qu’ils ont des effets néfastes sur le système reproducteur.
- Les métaux lourds : bien souvent, les métaux lourds sont présents à cause d’un mauvais choix de matière première ou de colorants dans le processus de fabrication.
- Le formaldéhyde : utilisé dans la fabrication de nombreux produits, ce composé chimique est jugé cancérigène.
- Les composés organiques halogénés absorbables (AOX) : l’exposition à ces composants peut provoquer des irritations cutanées ou respiratoires, un affaiblissement du système immunitaire et des cancers (en particulier les AOX contenant du chlore).
- Le triclosan : cet agent antimicrobien et antifongique perturbe les hormones naturelles. Ce qui peut perturber le cycle menstruel.
- L’argent : tout comme les métaux lourds, ce sont les matières premières et les processus de fabrication qui favorisent la présence de ces produits toxiques dans les protections hygiéniques.
Parmi les plus “dangereux”, on retrouve certains tampons dont les fibres se désagrègent à l'emploi.
Bon à savoir : même certaines protections périodiques étiquetées bio comportent des traces de substances toxiques. Alors vérifiez bien les labels !
Des faibles doses détectées
Même s’ils sont présents, il convient toutefois de relativiser la présence de produits toxiques dans les protections hygiéniques. Ceux décelés par le magazine 60 millions de consommateurs présents en faible dose. Plus précisément, ces contaminants sont inférieurs aux normes européennes. D’un point de vue légal, les protections périodiques sont donc parfaitement conformes, même si elles contiennent des traces de substances chimiques.
Mais d’un point de vue de la santé féminine, peut-on en dire autant ? À l’heure actuelle, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) estime que ces protections périodiques ne présentent pas de risque majeur pour la santé.
Cela dit, rappelons qu’une femme utilise en moyenne 10 000 protections périodiques au cours de sa vie. Et ce, tous les mois, depuis la puberté jusqu’à la ménopause. Alors même si les doses sont infimes, il est légitime de s’interroger, face à une exposition permanente à ces substances nocives.
Une performance à relativiser
En plus des problèmes de produits toxiques, les protections hygiéniques analysées sont loin d’être toutes aussi performantes. Selon les marques, il peut y avoir des différences d’absorption de 3,5 ml à 24 ml.
Si vous avez des règles abondantes, il faudra donc choisir avec attention vos protections périodiques. Ça vous évitera des fuites et des sensations d’humidité désagréables.
Comment éviter les produits toxiques dans les protections hygiéniques ?
Bien regarder les emballages
Pour éviter les produits toxiques dans vos protections hygiéniques, vérifiez bien l’emballage de chaque marque avant de passer à la caisse.
Côté serviettes jetables et protège-slips :
- Vérifiez les matériaux : privilégiez les matières durables, comme le coton biologique ou le bambou.
- Recherchez des certifications : en particulier "GOTS" (Global Organic Textile Standard) ou "OEKO-TEX Standard 100". Ces labels garantissent la qualité et l'absence de produits chimiques.
Pour les tampons, le processus est globalement le même. Cela dit, nous tenons à rappeler que même une composition 100 % clean n’élimine pas tous les risques pour la santé féminine. Et pour cause, les protections hygiéniques internes peuvent être responsables du syndrome du choc toxique. Comme elles contiennent le sang à l’intérieur du vagin, celui-ci peut s'oxyder. Les dommages peuvent alors devenir graves s’il entre en contact avec de mauvaises bactéries.
Cela vaut aussi pour les coupes menstruelles. Même si les procédés de fabrication sont généralement plus clean, le risque de syndrome de choc toxique est toujours présent.
Choisir des culottes menstruelles
Plutôt que de naviguer entre les serviettes, tampons et protège-slips jetables, choisissez des protections hygiéniques naturellement plus saines. Avec les culottes de règles, le risque de produits toxiques est nettement moins présent.
Chez Mademoiselle Culotte, nous sélectionnons attentivement chacun des matériaux utilisés dans la fabrication de nos culottes périodiques. Vous garantissant ainsi un plus grand respect de votre santé.
En plus, les culottes de règles sont nettement plus confortables et pratiques que les serviettes et tampons. Alors n’attendez plus pour changer.
Sources :
- Ameli. "Protections intimes et risque de choc toxique lors des règles." (Français) Disponible ici.
- Ameli. "Règles et protections intimes." (Français) Disponible ici.
- Ameli. "Protections intimes périodiques : comment les utiliser en toute sécurité ?" (Français) Disponible ici.