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Kyste ovarien - Est-ce grave docteur ?
Vous ressentez des douleurs pelviennes, des règles irrégulières ou une sensation de pesanteur dans le bas-ventre ? Ces symptômes pourraient être liés à un kyste ovarien. Pas de panique ! Ces petites poches remplies de liquide qui se forment sur ou dans les ovaires sont généralement inoffensives. Mais qu'est-ce qu'un kyste ovarien ? Est-ce grave ? Quand faut-il s'inquiéter ? Mademoiselle Culotte répond à vos questions.
Qu’est-ce qu’un kyste ovarien ?
Un kyste ovarien se présente comme une grosseur anormale remplie de liquide ou de matière semi-solide qui se développe sur un ovaire ou les deux. Le souci ? Ces organes, situés à l'extrémité des trompes de Fallope et reliés à l'utérus, jouent un rôle essentiel dans la reproduction féminine. Alors forcément, lorsqu’il y a une grosseur anormale, on a tendance à s’inquiéter. Mais rassurez-vous, dans la grande majorité des cas, ces kystes sont bénins. Et heureusement, car 5 à 7% des femmes développeront un kyste ovarien au cours de leur vie. Bien souvent, ce sont des femmes adultes. Mais pas toujours. Les adolescentes de 10 à 16 ans peuvent aussi être concernées.
Quel que soit leur âge, la plupart des femmes ignorent complètement leur présence. Et pour cause, les kystes des ovaires sont souvent indolores et asymptomatiques. Ce n’est que lors d'un examen gynécologique de routine ou d'une échographie pelvienne que la découverte se fait.
On distingue deux types principaux de grosseurs dans les ovaires : les kystes fonctionnels et les kystes organiques.
Kyste fonctionnel
Les kystes fonctionnels de l'ovaire représentent 90 % des cas de kystes. Directement liés à notre cycle menstruel, ils résultent d'un petit caprice hormonal qui transforme un follicule ou un corps jaune en kyste.
Il y en a deux types :
- Le kyste folliculaire : il se forme lorsqu'un follicule ne libère pas son ovule comme prévu. Résultat : il se remplit de liquide en grossissant.
- Le kyste lutéal : il apparaît quand le corps jaune décide de prendre un peu plus de place en accumulant du liquide.
Ces kystes surviennent généralement chez les femmes avant la ménopause. Mais dans tous les cas, ils finissent par s'en aller d'eux-mêmes en quelques semaines.
Kyste ovarien organique
Contrairement à leurs cousins fonctionnels, les kystes organiques se forment à partir du tissu ovarien lui-même. Mais la principale différence, c’est qu’ils ne varient pas avec le cycle menstruel et ne s'éclipsent pas spontanément.
Mais alors pourquoi sont-ils là ? C’est un mystère que la science n'a pas encore percé. Bien que généralement bénins, ces kystes doivent être retirés pour éviter des complications.
Là encore, la médecine en distingue plusieurs types, chacun avec ses caractéristiques propres :
- Les kystes ovariens séreux sont les plus communs parmi les organiques. Ils se présentent comme une petite bulle à paroi fine contenant un liquide aqueux et fluide, comme une gouttelette emprisonnée dans l'ovaire.
- Les kystes ovariens mucoïdes ou mucineux présentent une architecture plus complexe, divisée en plusieurs compartiments séparés par des cloisons. Leur contenu est plus épais, presque pâteux, et leur paroi plus robuste que celle des kystes séreux.
- Les kystes dermoïdes, parfois surnommés "kystes avec cheveux et dents". Leur structure cellulaire ressemble à celle de la peau et ils peuvent contenir divers types de tissus : graisse, zones calcifiées, et même des éléments rappelant des cheveux, des dents ou du tissu cérébral (d’où leur nom).
- Les kystes endométriosiques sont liés à l'endométriose, une maladie où le tissu qui tapisse normalement l'intérieur de l'utérus se développe ailleurs. Ces kystes ont une paroi épaisse parcourue de vaisseaux sanguins et contiennent un mélange de liquide et de sang.
- Les kystes ovariens cancéreux constituent le seul type malin. Contrairement aux autres kystes qui contiennent du liquide, ces tumeurs forment des masses solides composées de cellules cancéreuses.
Même sans lien avec le cycle menstruel, rappelons que la présence d'un kyste organique ne signifie pas forcément une pathologie grave.

Pourquoi le kyste ovarien apparaît-il ?
L'ovulation joue un grand rôle dans l'apparition des kystes ovariens (notamment fonctionnels, les plus courants). En cas d’irrégularité de cycle, la formation de ces petites poches est favorisée. Or, des règles irrégulières, il y en a pour une multitude de raisons, comme la puberté, le stress, un jetlag, une alimentation inadaptée, … Il est donc logique que les kystes ovariens touchent autant de femmes.
Mais l’ovulation n'est pas la seule cause des kystes ovariens :
- Une reproduction cellulaire atypique contribue à l’apparition des kystes de type dermoïdes et séreux.
- L'endométriose peut conduire à la formation de kystes endométriosiques sur les ovaires. Ici, les poches de liquides contiennent du tissu endométrial similaire à celui qui tapisse normalement l'utérus.
- Une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) peut se propager jusqu'aux ovaires et devenir le terreau fertile pour le développement de kystes.
- Les traitements stimulant l'ovulation lors d'un parcours d'assistance médicale à la procréation peuvent provoquer l'apparition simultanée de plusieurs kystes.
- La pose d'un stérilet hormonal est propice au développement des kystes.
- Les traitements par tamoxifène, souvent prescrits après un cancer du sein, sont également connus pour augmenter ce risque.
Quels sont les symptômes du kyste ovarien ?
Bien souvent, les femmes ont un kyste ovarien sans même le savoir. Asymptomatiques, ils passent totalement inaperçus pendant de longues semaines. C’est lors d'un examen gynécologique que la surprise apparaît.
Cela dit, les kystes qui atteignent une taille importante n’hésiteront pas à se manifester. Vous pourrez alors ressentir des douleurs pelviennes d'un seul côté du bassin, des saignements en dehors des règles, des règles particulièrement douloureuses, des problèmes urinaires, des troubles digestifs, une gêne lors des rapports sexuels, un gonflement, des nausées, vomissements ou une sensibilité accrue des seins.
Si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes, prenez rendez-vous chez votre médecin traitant ou votre gynécologue. Lors de l’examen gynécologique, le professionnel de santé cherchera la cause de vos troubles. Cela passe par plusieurs examens : une analyse sanguine, un examen pelvien, une échographie, voire une IRM.
L’objectif est de poser un diagnostic précis du kyste de l’ovaire, ou toute autre affection (comme une grossesse extra-utérine, un syndrome des ovaires polykystiques, … )
Quelles sont les complications d’un kyste à l’ovaire ?
Par principe, le kyste ovarien est bénin. Mais ce n’est pas toujours le cas. En particulier pour les kystes organiques qui demeurent dans votre organisme. Et à la longue, ils peuvent grossir, causant des complications qu’il vaut mieux éviter. Alors quelles sont-elles ?
- La torsion de l'ovaire : elle survient principalement avec les kystes volumineux qui, par leur poids, entraînent une rotation de l'ovaire sur son pédicule vasculaire. L'ovaire se retrouve alors privé de sa vascularisation et "souffre". Cela se manifeste par une douleur brutale et intense, accompagnée de nausées ou vomissements. C’est clairement une urgence médicale qui peut avoir de lourdes conséquences sur votre fertilité.
- L'hémorragie intra-kystique : un saignement se produit à l'intérieur du kyste, provoquant une douleur pelvienne intense.
- La rupture du kyste : là encore, vous ressentirez une douleur pelvienne fulgurante et intense qui s'atténue progressivement.
- L'abcès ovarien : bien que rare, il peut survenir suite à une infection du kyste. Le principal symptôme est une forte fièvre.
Pour éviter ces complications, n’attendez pas avant de consulter un médecin ou gynécologue.
Quels sont les traitements possibles ?
Il n’y a pas UN traitement pour le kyste ovarien. Tout dépend de l'âge de la patiente, de l'intensité des symptômes et de la nature probable du kyste.
La plupart du temps, aucune intervention n'est nécessaire. À la place, une surveillance active suffit (notamment pour les kystes fonctionnels qui tendent à disparaître spontanément). Le médecin propose alors une échographie de contrôle quelques semaines ou mois après le diagnostic initial pour vérifier que le kyste s'est bien résorbé de lui-même.
Si les kystes sont fréquents, un traitement hormonal peut être prescrit. Parfois, il s’agit simplement d’une contraception.
En revanche, lorsque le kyste persiste et continue de grossir, l'intervention chirurgicale doit être envisagée. Si le kyste ovarien est bénin, le médecin procèdera à une cœlioscopie. Il s’agit d’une technique mini-invasive qui permet de préserver au maximum le tissu ovarien sain. Mais lorsque le kyste est cancéreux (ce qui est rare, rappelons-le), la chirurgie et le traitement seront plus lourds.
Ne négligez jamais une douleur pelvienne soudaine et intense. Elle pourrait signaler l'une de ces complications nécessitant une prise en charge médicale urgente !
Sources :
Ameli - Kyste ovarien CONSULTER
MSDMANUALS - Kystes ovariens CONSULTER