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Les impacts IVG - Règles post-avortement, ressenti, effet physique
Tomber enceinte n’est pas toujours une bonne nouvelle. Trop jeune, relation toxique, difficultés économiques, choix de vie, … Il y a pleins de raisons pour ne pas vouloir qu’un acte sexuel change complètement votre vie. Peu importe, ce sont les vôtres. D’autant plus qu’en France, l’interruption volontaire de grossesse est un droit fondamental. Vous n’avez pas à vous justifier de vouloir l’exercer. Mais comme l’acte est lourd, autant en comprendre les tenants et aboutissants. Déroulement de l’intervention, impact psychologique, effet sur votre corps, sur vos règles, … Mademoiselle Culotte vous dit tout sur l’IVG
Qu’est-ce que l’IVG ?
IVG… Trois petites lettres pour un choix rempli de tabous qui peut sembler lourd. Car l’Interruption Volontaire de Grossesse est la possibilité pour une femme de mettre fin à une grossesse non désirée. Et ce, en toute sécurité et avec un accompagnement médical.
Les deux méthodes d’IVG
Pour mettre fin à une grossesse, vous avez le choix entre deux méthodes. Bien qu’en réalité, c’est le nombre de semaines d’aménorrhée qui la détermine :
- L’IVG médicamenteuse : elle se fait généralement jusqu’à 9 semaines de grossesse (7 semaines de grossesse “effective”). Vous prenez deux médicaments à quelques jours d’intervalle (entre 24 à 48 heures). Le premier est un médicament antiprogestérone qui interrompt la grossesse. Le second est une prostaglandine qui expulse l’embryon et le placenta. Dans les heures suivant la prise médicamenteuse, les douleurs abdominales se font sentir avec des saignements très abondants accompagnés de caillots sanguins. C’est le signe de l’expulsion. Cette méthode d’IVG se réalise dans une clinique ou à domicile avec un suivi médical.
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L’IVG instrumentale : pratiquée jusqu’à 14 semaines de grossesse, elle se déroule à l’hôpital ou en clinique, sous anesthésie locale ou générale. Pendant que vous êtes endormie, les professionnels de santé aspirent le contenu de l’utérus. C’est rapide et sûr, mais cela implique un geste médical plus encadré.
Quelle que soit la méthode, l’IVG est une procédure médicale encadrée par la loi, pensée pour protéger la santé et le choix des femmes. Ni plus, ni moins.
Vos droits
En France, l’IVG est un droit garanti par la loi. Vous pouvez y avoir recours librement, dans un cadre sécurisé et sans avoir à vous justifier. Mais il y a quand même des règles à respecter. Notamment au niveau des délais légaux. En effet, l’IVG est possible jusqu’à 14 semaines de grossesse (soit 16 semaines après le premier jour des dernières règles). Au-delà, seules des raisons médicales précises peuvent permettre une interruption.
💡 Bon à savoir : l’IVG est entièrement prise en charge par la Sécurité sociale, et vous pouvez demander à ce que tout reste confidentiel. Les professionnels de santé sont tenus de respecter votre intimité et votre choix.
Et si vous êtes mineure ? Pas besoin de l’autorisation de vos parents. Vous pouvez décider seule, mais vous devrez être accompagnée par une personne majeure de votre choix (un·e proche, une assistante sociale…).

Comment se déroule l’interruption volontaire de grossesse ?
Vous avez pris votre décision ? Voici comment se passe concrètement une IVG, étape par étape, pour que vous sachiez à quoi vous attendre.
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La prise de rendez-vous
La première étape, c’est de contacter un professionnel de santé. Ce peut être auprès d’un médecin, d’une sage-femme, d’un gynécologue, du planning familial ou d’un hôpital. -
Les consultations médicales
Une première rencontre permet de confirmer la grossesse, vérifier les délais et discuter de la méthode la plus adaptée (médicamenteuse ou instrumentale). Vous recevrez aussi des infos claires sur le déroulement et les suites possibles. -
L’intervention
Selon la méthode choisie, l’IVG se fera à domicile (médicamenteuse) ou en milieu médical (instrumentale).
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Le suivi
Une visite de contrôle est prévue pour vérifier que tout va bien, physiquement et émotionnellement.
💡 Bon à savoir : depuis 2022, le délai de réflexion obligatoire a été supprimé. Vous pouvez avancer à votre rythme, sans pression mais aussi sans attendre inutilement si votre décision est prise.
Quel est l’impact de l’IVG sur les règles ?
Après une IVG, il est normal que votre cycle menstruel soit un peu chamboulé. En général, les règles réapparaissent entre 4 et 6 semaines après l’avortement. Ce délai correspond au temps nécessaire pour que votre corps retrouve un cycle hormonal régulier.
Pour ne pas être prise au dépourvu, n’oubliez pas la culotte menstruelle. Ça vous évitera d’avoir à porter une protection hygiénique inconfortable, tout en vous prémunissant des fuites indésirables.
Une fois que les règles post-IVG débarquent, elles risquent de différer de votre flux habituel. En effet, les menstrues après un curetage peuvent être plus abondantes ou plus légères, accompagnées de petits caillots de sang, plus longues ou plus courtes.
Rassurez-vous, ce n’est que temporaire. C’est simplement le signe que votre corps se remet en place après la grossesse interrompue.
À côté des menstruations, le cycle féminin, c’est aussi l’ovulation. Or, la libération de l’ovule peut revenir dès 2 à 3 semaines après l’IVG, parfois même avant le retour des règles. Autrement dit, une nouvelle grossesse est possible avant même les premiers écoulements sanguins post-IVG. D’où l’importance de choisir une contraception adaptée dès la fin de la procédure.
⚠️ Attention : si vos règles ne reviennent pas au bout de 6 à 8 semaines, ou si vous ressentez des douleurs inhabituelles, consultez un professionnel de santé pour vérifier que tout va bien.
Quels sont les autres effets de l’avortement ?
En plus de l’impact sur les règles, l’IVG présente d’autres effets secondaires, aussi bien physique que psychologique.
Physiquement, vous pouvez ressentir :
- Des crampes, similaires à celles des règles ;
- Des saignements post-intervention pendant quelques jours, parfois un peu plus ;
- De la fatigue, le temps que votre corps récupère.
Ces effets sont normaux et disparaissent progressivement.
Émotionnellement, les réactions sont très variées. Pour certaines, il y a du soulagement, pour d’autres de la tristesse, de la culpabilité, de la honte, de la légèreté, de l’anxiété ou un mélange de tout ça.
Quels que soient vos ressentis, rappelez-vous que chaque corps et chaque esprit est différent. Il n’y a pas de “bonne” ou “mauvaise” façon de se sentir.
Mais si cette expérience vous affecte, n’hésitez pas à vous faire accompagner et à discuter. Ça peut être avec vos proches, avec un professionnel de santé, auprès d’une association.
L’important est de trouver des personnes capables de vous écouter sans jugement. N’ayez pas honte d’avoir interrompu une grossesse non désirée.
Que faire après l’IVG ?
Une fois l’avortement réalisé, votre corps et votre esprit ont besoin de temps pour se remettre. Ce n’est pas parce que la procédure est terminée que tout redevient “comme avant” en un claquement de doigts.
Si votre état physique ou émotionnel ne vous permet pas de reprendre le travail, mettez-vous à l’arrêt et prenez quelques jours de repos. Depuis le 1er janvier 2024, votre médecin peut vous prescrire un arrêt de travail sans délai de carence (sous certaines conditions).
Et même si vous reprenez le travail, cela ne vous empêche pas de prendre soin de vous. Écoutez votre corps, parlez de vos ressentis, reposez-vous, … Et surtout, ne reste pas seule.
💡 Bon à savoir : bains, tampons et rapports sexuels sont proscrits dans les jours suivants l’IVG afin de réduire les risques d’infection.
Après une IVG, prenez soin de votre corps, mais aussi de votre cœur. Douceur, repos et bienveillance sont vos meilleurs alliés.