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sororité

Qu’est-ce que la sororité ?

La sororité, ce n'est pas juste un hashtag tendance sur Instagram ! C'est un concept qui a traversé l’histoire et les mouvements féministes. Et à l’heure où les MeToo et procès Mazan sont encore une réalité, la solidarité entre femmes est toujours nécessaire. Au 21ème siècle, elle se manifeste à travers des prises de position sur les réseaux sociaux, des groupes de parole, des communautés ou encore des petits gestes quotidiens. Quelle que soit sa forme, la sororité crée des espaces sûrs où les femmes peuvent échanger, se soutenir et faire bouger les lignes. Décryptage sur ce mouvement indispensable. 


La sororité, une fraternité au féminin


Le mot "sororité" vient du latin soror, qui signifie "sœur". C’est un peu le concept de fraternité approprié au féminin. En gros, ça désigne un lien de solidarité, d’entraide, et de bienveillance entre les femmes, peu important leurs origines, leurs croyances ou leurs différences. L’idée est claire : le simple fait d’être femme impose la solidarité et le soutien entre chacune. Fini le "chacune pour soi" et bienvenue aux  "toutes ensemble". 

Ce mouvement est d’autant plus important que le patriarcat est toujours présent : que ce soit à travers les inégalités salariales, l’impact des enfants sur la carrière des femmes, les féminicides, la charge mentale et domestique, les agressions sexuelles, … De par tous ces phénomènes qui marquent encore les sociétés modernes, la sororité ne vise pas seulement le soutien mutuel entre femmes, mais aussi la promotion de l’égalité et la lutte contre les discriminations de genre. C’est la raison pour laquelle le terme est devenu l'un des piliers des mouvements féministes. 


La sororité dans l’histoire


À l’origine, le concept de sororité désignait un groupe de religieuses. Puis la religion prenant de moins en moins de place dans les sociétés occidentales, le concept est progressivement tombé aux oubliettes … Jusqu’aux mouvements féministes du 20ᵉ siècle qui ont marqué un regain de popularité du terme pour mettre en avant la nécessité d’une union entre femmes face aux oppressions patriarcales. À cette époque, des artistes, comme la poétesse militante Audre Lorde, dénonçaient le patriarcat, prônaient l’entraide et la lutte collective.

Dans les années 1960-1970, la deuxième vague féministe a renforcé le concept en insistant sur la solidarité des femmes dans la sphère publique et privée. Notamment via la figure de Simone de Beauvoir. 

Aujourd’hui, la sororité est toujours autant d’actualité avec la multiplication des mouvements féministes. Les femmes prennent conscience de la domination masculine dans de nombreuses sphères du quotidien (des tâches ménagères à l’égalité salariale en passant par les violences ou la séduction). Face à une telle “opression”, il semble nécessaire de développer une communauté plus soudée. C’est chose faite avec la sororité. 

Et ça marche. Notamment sur les réseaux sociaux avec le #sororité qui comptabilise plus de 225 000 publications. Que ce soit pour renforcer la solidarité, lutter contre le patriarcat, promouvoir l’enpouvoirement des femmes ou donner naissance à de nouveaux mouvements (comme les sorcières), le concept de sororité occupe de plus en plus de place. 


L’importance de la solidarité féminine au 21ème siècle 


Inégalité de salaire, charge mentale, menstruations douloureuses, violences sexuelles … les femmes sont confrontées à de nombreux défis qui ne concernent qu’elles. Et justement, la sororité vise à répondre à chacun de ces défis. 

  • Un enpouvoirement au féminin : ce mouvement encourage la confiance en soi en valorisant les succès individuels et collectifs. Et ce n’est pas si facile, car les femmes ont “naturellement” tendance à se mettre en retrait, contrairement aux hommes qui font l’inverse. Preuve en est avec une étude de l’INA  (Institut National de l’Audiovisuel) qui démontre que les femmes n’utilisent qu’un tiers du temps de parole. 
  • La lutte contre les inégalités : si les droits des femmes évoluent, nous sommes encore loin de l’égalité. Le but de la sororité est justement de combattre les discriminations liées au genre. Et avec les réseaux sociaux, les efforts entrepris ont encore plus de poids.  
  • La promotion d’un changement sociétal : en mettant en avant la solidarité entre femmes, la sororité favorise des relations plus inclusives et respectueuses. Ce faisant, elle participe à la déconstruction des stéréotypes genrés.
  • Un soutien émotionnel et mental : donner un tampon à une inconnue dans les toilettes d'un bar, défendre une collègue face à une remarque sexiste, partager des conseils pour gérer les règles douloureuses, créer des réseaux de soutien pour les femmes marginalisées ou victimes de violences, … la sororité se manifeste à travers des centaines de petits gestes. Quels qu’ils soient, l’important est d’aider les femmes à se sentir moins isolées face aux défis sociaux ou professionnels.

 

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La pratique de la sororité au quotidien


"Elle s'habille comme ci" ou "elle fait trop ci". Bien souvent, les relations entre les femmes étaient perçues comme conflictuelles, voire mesquines. Nous n’allons pas vous mentir, les femmes ne sont pas toujours tendres entre elles. Et quel dommage !

Chez Mademoiselle Culotte, on voit chaque femme comme notre alliée, plutôt que comme notre ennemie. Alors pour encourager la sororité, voici quelques bonnes pratiques à adopter dès aujourd’hui : 

  • Féliciter les réussites des autres femmes, sans rivalité ni jugement.
  • Être une alliée dans les moments difficiles (harcèlement sexuel, discriminations, …)
  • Participer à des groupes ou communautés féminines pour échanger des idées et des expériences. Et s’il n’y en a pas à côté de chez vous, pourquoi ne pas créer des espaces de dialogue. 
  • Soutenir les initiatives féminines, qu’elles soient artistiques, entrepreneuriales, ou militantes. 
  • Identifier les besoins des femmes dans son entourage et offrir un soutien moral ou matériel.
  • Agir de manière bienveillante, même envers celles avec des opinions ou parcours différents.

Sororité et intersectionnalité


Aujourd’hui, l’un des combats les plus forts de la sororité repose sur la lutte contre les inégalités. Mais il n’y a pas que les inégalités de genres (entre les hommes et les femmes) qui touchent les êtres humains. Il y en a pleins d’autres : racisme, LGBTQIA, classisme, … Pour être réellement inclusive, la  sororité doit prendre en compte les multiples formes d’oppression. 

Cela peut se traduire par des mouvements intersectionnels (féminisme noir, queer, …), des programmes d’accompagnement pour les femmes issues de minorités ou en difficulté professionnelle.

L’idée étant de reconnaître que chaque femme vit des expériences différentes en fonction de son contexte social, culturel ou économique.


Critiques et limites de la sororité


Même si la sororité est bien plus saine que les mesquineries féminines, elle est loin d’être parfaite. En insistant sur la solidarité entre femmes, certains estiment que ce mouvement puisse exclure les hommes ou les personnes non binaires des luttes féministes. Ce n’est pas totalement faux ! Mais parfois, cette exclusion est nécessaire. Elle a pour objectif d’offrir un espace de parole entre les femmes. Par exemple, dans un groupe de parole dédiée à la sexualité, la présence d’un homme pourrait limiter la parole de certaines femmes, même inconsciemment. Pour autant, l’exclusion ne doit pas être totale afin que tout le monde puisse participer à ce combat. Il s’agit simplement de trouver le juste équilibre. 

À côté de ces potentielles exclusions, il existe aussi des rivalités ou divisions sociales (classe, race, sexualité) qui peuvent freiner la mise en œuvre d’une sororité réelle et universelle. Là encore, l’idée est surtout de prendre en compte l’individualité de chacune. 



Source : 

https://www.ina.fr/actualites-ina/temps-de-parole-des-femmes-700-000-heures-de-programmes-analysees



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