Félicitations, vous avez débloqué votre filet de lavage !
Se baigner sans tampon, est-ce possible ?
À l’arrivée des beaux jours, une journée à la piscine ou à la plage semble l’activité idéale pour se rafraîchir. Mais en période de menstruation, cette journée détente et plaisir peut rapidement se transformer en galère. Et oui, pour éviter que les saignements ne débordent, mieux vaut trouver une protection hygiénique. La plus courante, c’est évidemment le tampon périodique. Mais que ce soit à cause de ses dangers pour la santé, ses méthodes de fabrication ou son inconfort, ce n’est pas forcément la meilleure option. Alors est-il possible de se baigner sans tampon ? C’est ce que nous allons voir.
Pourquoi se baigner sans tampon ?
Pour se baigner en période de règles, de nombreuses femmes optent pour le tampon hygiénique. Mais est-ce une si bonne idée ?
Le risque de syndrome de choc toxique
Le port d’un tampon accentue l’apparition du syndrome de choc toxique. Et pour cause, cette infection est liée à la stagnation du sang. Le flux menstruel étant bloqué dans le vagin par une protection hygiénique interne, la bactérie du staphylocoque doré va se développer et libérer la toxine du choc toxique staphylococcique (TSST-1). Celle-ci peut déclencher une infection généralisée extrêmement dangereuse pour la santé.
Bon à savoir : Toutes les femmes ne sont pas concernées par le syndrome du choc toxique. En effet, 20 à 30 % d’entre elles sont porteuses de la bactérie Staphylococcus aureus.
Le plus souvent, le syndrome du choc toxique se traduit par les symptômes suivants :
- Fièvre soudaine ;
- Vomissements ;
- Sensation de malaise ;
- Maux de tête ;
- Diarrhée ;
- Éruption cutanée (comme un coup de soleil).
Mais s’il n’est pas traité rapidement, cela peut aussi conduire au décès. Alors si vous ressentez l’un ou plusieurs de ces symptômes, retirez immédiatement le dispositif vaginal et consultez un médecin.
Et surtout, limitez le port du tampon à 4 heures maximum afin d’éviter l’infection. Il faudra donc changer régulièrement de protection hygiénique, ou tout simplement, se baigner sans tampon.
Une fabrication qui laisse à désirer
Outre le risque de choc toxique, la fabrication même du tampon peut être dangereuse pour la santé. Par principe, les fibres absorbantes sont composées de coton (donc des matières naturelles). De son côté, la partie qui entre directement en contact avec la muqueuse utérine est un mélange de plastique et d’autres produits de synthèse (viscose, polypropylène, polyéthylène et polyester).
A priori, ces produits de synthèse ne sont pas néfastes pour la santé. En revanche, les doutes sont permis concernant les produits utilisés pour le traitement du coton. Et oui, bien souvent des produits chimiques ou du chlore viennent s’ajouter à la composition de vos tampons périodiques. Ces derniers peuvent alors causer des irritations ou allergies. Mais dans certains cas, il y a aussi des perturbateurs endocriniens qui ont des effets négatifs sur le long terme.
Alors pour préserver sa santé tout au long de l’année, choisissez d’autres protections périodiques et privilégiez la baignade sans tampon.
Un manque de confort
Le tampon est une protection interne. C’est-à-dire qu’il faut l’insérer à l’intérieur du vagin. Par principe, vous n’êtes pas censé le ressentir une fois qu’il est installé. Mais encore faut-il savoir mettre un tampon (avec ou sans applicateur). Et oui, pour celles qui n’en ont jamais mis (ou simplement qui s’en servent uniquement en été pour pouvoir se baigner), ce n’est pas forcément une mince affaire. Il faut trouver le juste équilibre entre une insertion suffisamment profonde pour bien contenir le sang, mais pas trop non plus pour éviter de le chercher par la suite. Alors pour profiter pleinement de sa journée plage sans sensation désagréable, mieux vaut se baigner sans tampon.
Bon à savoir : comme alternative au tampon, il y a souvent la coupe menstruelle qui est mise en avant. Si celle-ci est plus écologique (car réutilisable) et plus respectueuse de votre santé (car sans produit toxique), ça reste une protection hygiénique interne. Elle reste donc difficile à insérer (parfois même plus que le tampon). Et surtout, le risque de syndrome de choc toxique demeure.
Heureusement, il existe des techniques plus simples, plus confortables et sans danger.
Quelles sont les alternatives au tampon pour la plage ?
Pour celles qui préfèrent se baigner sans tampon, il y a des techniques redoutables.
Le flux instinctif libre
À travers cette pratique, vous vous libérez totalement des protections hygiéniques. Que ce soit pour aller à la plage, au travail ou pour un verre avec des amies. Le principe est simple : écouter son corps pour évacuer les flux menstruels uniquement lorsque vous allez aux toilettes. Mais pour pratiquer le freeflow, il faut évidemment de l'entraînement. Si vous prévoyez de vous baigner sans tampon, sans avoir testé le FIL, vous risquez de tacher votre maillot de bain. Alors avant d’aller à la plage ou à la piscine, entraînez-vous tranquillement à la maison.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le flux instinctif libre, c’est par ici.
Le maillot de bain menstruel
Si vous n’êtes pas très à l’aise avec le flux instinctif libre, il y a encore une méthode pour se baigner sans tampon. C’est tout simplement le maillot de bain menstruel. À l’image de la culotte périodique, il s’agit d’un maillot de bain classique, auquel est insérée une partie absorbante. Le sang s’y accumule sans risque de fuite. Et ce, même si vous êtes dans l’eau.
Grâce à cette protection hygiénique, vous pourrez vous baigner avec un confort optimal sans avoir à vous préoccuper de vos menstruations.
Vous souhaitez tester les maillots de bain menstruels ? Découvrez tous nos modèles.
--
Sources :
Ameli. "Protections intimes et risque de choc toxique lors des règles." Disponible ici.
Ameli. "Règles et protections intimes." Disponible ici.