Fuite urinaire, envie fréquente d’uriner ou difficulté à maîtriser la miction, tels sont les symptômes de l’incontinence urinaire chez la femme. Souvent lié à l’âge, l’accouchement, les grossesses, la ménopause ou encore l’effort physique, ce phénomène peut toucher tout le monde. Mais pour celles qui le vivent, cela peut parfois être handicapant. Alors comment lutter contre l’incontinence urinaire ? Mademoiselle Culotte vous fournit ses astuces.
1 - Muscler son plancher pelvien pour mieux gérer l’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire est liée à un affaiblissement des muscles du plancher pelvien qui vient perturber le bon fonctionnement de la fermeture de la vessie. La première chose à faire est donc de remuscler le plancher pelvien. Pour cela, plusieurs exercices s’offrent à vous :
- Stoppez le flux d’urine lors de la miction. Pratiqués plusieurs fois par jour, ces exercices renforcent les muscles supportant la vessie, et permettent ainsi de lutter contre les fuites urinaires.
- Contractez les muscles du plancher pelvien environ 3 secondes, puis relâchez. Répétez cet exercice une quinzaine de fois, plusieurs fois par jour pour un renforcement efficace. Ce sont les exercices de Kegel. Pour vous y aider, vous pouvez aussi suivre des vidéos de rééducation périnéale ou faire appel à un coach. C’est d’ailleurs vivement conseillé pour les femmes enceintes.
Au-delà des exercices de Kegel, n’hésitez pas à pratiquer une activité physique régulière. Et ce, même si vous souffrez d’une incontinence urinaire à l’effort. Au lieu de fuir le sport par peur des fuites, vous pouvez adapter vos activités. Par exemple, au lieu de faire de la course à pied, de porter des charges lourdes ou de faire du cardio avec de nombreux sauts, optez plutôt pour la natation ou le cyclisme.
Vous pouvez aussi vous exercer à la maison afin d’éviter le sentiment de gêne qui peut vous envahir en cas de fuites.
2 - Soigner son alimentation
Bien souvent, l’excès de poids ou l’obésité favorise l’incontinence urinaire à cause d’une augmentation de la pression abdominale. Alors pour limiter les fuites, maintenez votre poids de forme. Ça passe par une activité physique régulière, mais aussi et surtout, par une alimentation équilibrée.
Ainsi, privilégiez les aliments riches en fibres. Bénéfiques à votre système digestif, ils évitent la constipation, responsable d’une irritabilité de la vessie. Sans oublier, les pruneaux, les figues, les légumes verts, les fruits (non acides), etc.
À l’inverse, limitez la caféine, l’alcool, le thé, les sodas, les plats épicés, le chocolat, les tomates, les asperges, etc.
Au-delà de votre alimentation, c’est à votre hygiène de vie au sens global qu’il convient de veiller. Et justement, si vous êtes fumeuse, pensez à arrêter. En effet, la cigarette endommage les petits vaisseaux sanguins et provoque une faiblesse des tissus. Sans oublier que fumer augmente la toux, et par là même les fuites urinaires.
3 - Porter une culotte menstruelle
L’incontinence urinaire, ce sont des fuites qui peuvent toucher vos vêtements et parfois même vous couvrir de honte. Pour limiter ces fuites, il est possible d’opter pour une protection adaptée. Et notamment la culotte menstruelle. Alors certes, à la base, elle a été conçue pour retenir le sang des règles, mais elle est tout aussi efficace si vous souffrez d’incontinence urinaire légère ou modérée.
À travers cette protection, vous pourrez continuer à pratiquer vos activités habituelles sans avoir peur que des traces d’urines ne transparaissent sur votre pantalon. Alors si vous n’en avez pas encore, découvrez nos modèles.
4 - Aller aux toilettes régulièrement et contrôler ses envies d’uriner
Pour lutter contre l’incontinence urinaire, vous devez entraîner votre vessie à aller régulièrement aux toilettes (toutes les 2 ou 3 heures). Et ce, même si vous n’en ressentez pas le besoin immédiatement. C’est particulièrement vrai si vous souffrez d’hyperactivité vésicale. L’idée est alors de contrôler votre vessie, plutôt que l’inverse.
De même, si vous ressentez un besoin pressant, retenez la pression et contractez les muscles du périnée pour éviter les fuites.
Par ailleurs, pensez à vider systématiquement votre vessie à chaque fois que vous sortez.
5 - Continuer de boire régulièrement
Pour éviter les fuites urinaires, de nombreuses personnes limitent simplement l’ingestion de liquide. C’est une très mauvaise idée. Alors oui, il vaut mieux éviter de boire des litres et des litres d’eau. Mais vous abstenir simplement de boire peut vous faire plus de mal que de bien. En effet, notre corps est composé majoritairement d’eau, il en a besoin pour vivre. Si vous ne lui en fournissez pas, son fonctionnement s’affaiblit et vous risquez de rencontrer d’autres problèmes vésicaux. Et oui, à défaut d’apport en eau suffisant, l’urine se concentre davantage, ce qui peut provoquer des irritations de la vessie.
Bon à savoir : en plus de l’eau, vous pouvez aussi consommer d’autres boissons pour limiter les troubles urinaires comme le jus de canneberge ou le jus de bleuet.
6 - Consulter un médecin pour trouver un traitement contre l’incontinence urinaire
Si ces remèdes naturels ne vous permettent pas de venir à bout de l’incontinence urinaire, vous pouvez consulter un médecin. En effet, certains médicaments favorisent les fuites (comme les diurétiques, les régulateurs de la pression sanguine ou les antidépresseurs). Votre médecin pourra vous prescrire différents traitements adaptés en fonction de l’origine et du type de votre incontinence urinaire.
Par exemple, l’oxybutynine, le flavoxate ou la toltérodine limitent les contractions de la vessie. Un traitement aux oestrogènes peut réduire les symptômes de l’incontinence pour les femmes ménopausées.
Sources :
Ameli. "Incontinence urinaire (fuites urinaires)." Disponible ici.
Ameli. "Le traitement de l'incontinence urinaire." Disponible ici.
Inserm. "Incontinence urinaire : causes et traitements." Disponible ici.